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Après plusieurs confinements et plusieurs mesures sanitaires toujours en vigueur, le marché du crédit immobilier présente une résistance inenvisageable depuis plus d’un an. Malgré les nombreux rebondissements depuis le 13 mars 2020, le marché de l’immobilier n’a pas connu l’effondrement prédit par de nombreux spécialistes.
A l’automne 2020, les transactions immobilières ont seulement baissé de 4% par rapport à la même période en 2019. L’effondrement prédit et attendu n’a jamais eu lieu. Aujourd’hui malgré les nombreux rebondissements, le marché de l’immobilier résiste. Les acquéreurs continuent de mener à terme leurs projets immobiliers, soutenus par les taux d’intérêts bas. La demande reste toujours supérieure à l’offre dans la majorité des villes françaises, malgré un indice de tension immobilière en baisse.
Pour les demandes de prêt, le marché a enregistré un effondrement des demandes de crédit immobilier sur la deuxième période de confinement. Aujourd’hui cette baisse est encore plus accrue. Les demandes de prêt sont quasi nulles sur mars et avril 2021. Toutefois, en dehors de la période de confinement, les demandes de crédit ont connu une baisse de 18% seulement par rapport à 2019. La baisse des transactions immobilières n’est pas liée aux restrictions sanitaires. Depuis le premier confinement, les acteurs du marché ont su s’adapter, télétravail, digitalisation des processus, signature chez le notaire à distance etc … Ce ralentissement est fortement lié à l’explosion du chômage, la perte de pouvoir d’achat, la limitation des bonus distribués sur l’année 2020 pour les non-résidents et expatriés, l’assombrissement des perspectives pour les secteurs les plus touchés (tourisme, aviation, hôtellerie, restauration).
Les taux d’intérêt sont stables et toujours très bas malgré la conjoncture économique instable. Les taux d’intérêt ont connu une légère hausse enregistrée pendant le second confinement, cette hausse n’a pas été annulée avec le déconfinement, les taux pratiqués restent encore proches des records. 50% des barèmes appliqués sont sous la barre des 1,50% sur 20 ans.
En 2020, le nombre de prêts immobiliers accordés a reculé de 16% par rapport à la même période l’année dernière. De plus, la montant de production a connu une chute de -22,3%. Aujourd’hui, la tendance ne faiblit pas, -18,5% en nombre d’emprunts accordés. Les assouplissements du Haut Conseil de stabilité financière fin 2020 ainsi que les taux bas de crédit immobilier n’ont pas suffi à retourner la tendance. L’Observatoire Crédit Logement attribue évidemment cette baisse désormais endémique à la dégradation de la solvabilité des ménages.
Pour encourager et soutenir le marché immobilier, le Haut Conseil de Stabilité Financière a assoupli les conditions d’accès au crédit. Tout d’abord le passage du taux d’endettement à 35% au lieu des 33%. De plus, l’augmentation de la durée d’emprunt à 27 ans pour un crédit destiné à l’achat d’un bien neuf ou à rénover, la priorité aux primo-accédants.
La BCE participe aussi à la dynamisation du marché de l’immobilier puisqu’elle conserve les taux directeurs négatifs, c’est ce qui permet de maintenir les taux d’intérêt à un niveau aussi bas.
La Banque de France a de son côté réhaussé le taux d’usure au premier trimestre 2021 ce qui offre plus de marge aux emprunteurs bloqués par leur TAEG (Taux Annuel Effectif Global). Cependant, le taux d’usure pour un financement via une personne morale a été vu à la baisse (1,67 % sur 20 ans) ce qui rend le financement via les SCI, SARL familiale etc quasi-impossible.
Les mesures du Haut Conseil de Stabilité Financière, de la Banque Centrale Européenne et de la Banque de France devraient aider à dynamiser le marché immobilier très impacté par la crise sanitaire.
D'autres informations sur la conjoncture actuelle: https://www.credit-international.com/actualite-du-credit-immobilier-pour-les-non-residents-et-expatries-au-23-02-2021