Les banques : On compte environ une dizaine de groupes bancaires qui animent aujourd’hui le marché du financement immobilier des non-résidents et des expatriés en France. Cette activité évolue en permanence. Certaines banques qui faisaient du financement non-résident n’en font plus aujourd’hui et inversement. On peut noter notamment la fermeture du Crédit Foncier à la fin du premier trimestre 2019. Cette fermeture est une corde en moins à l’arc des solutions offertes aux non-résidents et aux expatriés notamment pour les employeurs, car le Crédit Foncier était ouvert aux financements de certains de ces profils. Mais aussi pour les CDD des organisations mondiales (OMS, banque mondiale, ONU etc…) et enfin pour la prise en compte des prélèvements à la source dans le calcul du taux d’endettement. En somme, la perte du Crédit Foncier est un argument en moins non négligeable dans la négociation des financements immobiliers pour les non-résidents et les expatriés. Toutefois, il se pourrait que leur savoir-faire puisse être réinjecté dans le groupe BPCE. On note également la Société Générale qui ne souhaite plus intervenir sur le financement des non-résidents et des expatriés.
Les taux : Les taux sont encore aujourd’hui à des niveaux très bas. On a noté une légère hausse des taux courant de l’été 2018 mais ils se sont stabilisés depuis Septembre. On a même enregistré avec certaines banques une légère baisse de taux sur le mois de décembre. On peut considérer une première catégorie de banque qui se situe entre 1 et 1.5%. Et une deuxième catégorie de banque se situant à des niveaux entre 1.5 et 2%. Ces chiffres intègrent une légère prime de risque pour les non-résidents comprise entre 0.1 et 0.3% en moyenne de plus que pour les résidents.
Les conditions : Les conditions de crédit pour les non-résidents et les expatriés restent plus ou moins inchangées. L’apport est toujours un point important dans les dossiers (en moyenne 20%). Certaines banques restent toutefois encore ouvertes à des financements jusqu’à 100%. Les durées pouvant aller de 5 à 25 ans. Les banques ont toutefois de plus en plus tendance à chercher une relation globale avec le client qu’elle finance (placement épargne).
Le futur : L’avenir reste assez positif quant aux possibilités de financement pour les non-résidents et les expatriés. Les volumes accordés sont importants. Le paysage bancaire change et l’arrivée de nouvelles banques en ligne et à distance pourrait aider à augmenter le nombre de solutions offertes aux non-résidents et aux expatriés.