Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale en 2022. Près de 80 pays devraient connaître une inflation comprise entre 5% et 10% en 2022. En France l’inflation atteint près de 6%.
En effet, si l’inflation est durable, la Banque Centrale Européenne peut durcir sa politique monétaire en prêtant plus cher aux banques. De ce fait, les banques seront contraintes d’augmenter les taux d’intérêts des crédits immobiliers proposés.
Les taux d’intérêts proposés dans le cadre d’un financement non-résident et expatrié sont généralement basés sur la grille des résidents « classiques ». Toutefois, certaines banques appliquent une surcote des grilles qui varie entre 0.1 et 0.3.
Le sujet du taux d’usure est notamment porté par les médias.
Le taux d’usure est le seuil maximal auquel un prêt peut être accordé, si le TAEG* dépasse le taux d’usure, le prêt est considéré comme abusif (délit passible de deux ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende).
CRÉDITS IMMOBILIERS | Taux d'usure applicable au 1er juillet 2022 | L’écart avec l’usure du 1er avril 2022 |
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Prêt à taux fixe d’une durée inférieure à 10 ans | 2,60% | +0,09% |
Prêt à taux fixe d’une durée comprise entre 10 ans et moins de 20 ans | 2,60% | +0,17% |
Prêt à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus | 2,57% | +0,17% |
En effet, compte tenu de la vitesse à laquelle les taux moyens de crédit remontent, beaucoup d’emprunteurs risquent d’être bloqués par le taux d’usure qui, lui, ne remonte que tous les trois mois. En cas de conjoncture exceptionnelle (inflation par exemple), la Banque de France peut déroger à certaines règles. Toutefois, malgré l’inquiétude des professionnels sur une période de « standby » du marché en attendant que le seuil d’usure rattrape son retard, La Banque de France a maintenu la méthode habituelle de calcul du taux d’usure.
L’augmentation des seuils d’usure ne sera réellement significative qu’à partir du prochain trimestre.
La situation actuelle en France est bénéfique pour les emprunteurs non-résidents et expatriés. En effet, le pouvoir d’achat qui s'affaiblit avec l’inflation, la hausse continue des taux d’intérêts et le durcissement des conditions générales d’obtention de prêt refroidissent les emprunteurs. De ce fait, le volume des demandes de financement baissera et les banques seront plus ouvertes sur des dossiers de demandes de financement non-résidents et expatriés.
TAEG* Le « taux annuel effectif global » (TAEG), représente le coût total du crédit pour le consommateur.