Dans un contexte inflationniste, la tendance haussière des taux continue à se confirmer. Sur les nouvelles grilles nous sommes sur une majoration moyenne de 0.15 point sur toutes les durées confondues.
En plus des recommandations HCSF, plusieurs dossiers ont capotés sur cette période à cause des taux d’usure ( taux maximum auquel la banque peut prêter).
Pour les prêts à taux fixe d’une durée comprise entre 10 ans et moins de 20 ans et d’une durée inférieure à 10 ans, nous sommes sur une augmentation de + 0.03 point et + 0.07 point respectivement.
Le taux d’usure en vigueur au deuxième trimestre 2022 affiche une légère baisse de - 0.01 point sur les prêts à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus, et pour les prêt relais (2.40 % et 2.87% respectivement). A noter que le prêt relais est un produit non-proposé pour les non-résidents et les expatriés et exclusivement dédié aux résidents fiscaux en France.
Cette légère baisse du taux d’usure est contre-intuitive avec l’augmentation des taux. Toutefois, les emprunteurs peuvent palier à cette problématique par le biais de la délégation d’assurance afin de réduire le TAEG.
Emanuel Macron adopte des positions sur les sujets des droits de successions, la rénovation énergétique des bâtiments mais aussi du PTZ. Encore une fois, à noter que le PTZ (prêt à taux 0) est un produit non-proposé aux non-résidents et expatriés.
Macron propose nottament d’étendre la caution publique pour lutter contre les discriminations dans le logement. La garantie Visale sera étendue progressivement sur les jeunes de moins de 30 ans mais également les salariés du privé avec moins de 1 500 euros nets de revenu.
La crise en Ukraine a réellement modifié les critères d’intervention des banques en termes de mapping. Le risque pays est aujourd’hui une variable de sélection aussi importante que le type d’emploi.
La majorité des banques ont revue leur mapping d’intervention avec un blocus quasi-général sur les pays sous embargo comme le Congo et nottament Pointe-Noire, fief de nombreux expatriés Français.
Toutefois, la manière de présenter la demande de prêt des non-résidents et des expatriés aux banques (projet et profil), l’argumentation sur le dossier pour une appréciation positive et la négociation des contreparties influencent positivement la prise de décision de la banque sur les dossiers « pays à risque ».
Enfin, l’augmentation des taux et la conjoncture actuelle marquée par une instabilité économique et politique peut-être aussi une bonne nouvelle pour les emprunteurs non-résidents et expatriés. En effet, le durcissement du marché peut faire baisser la demande de financement et pousser les banques à alléger leurs conditions de financement. Les banques pourront être plus ouvertes à prendre en charge des demandes de financement de non-résidents et d'expatriés pour atteindre leurs objectifs