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Depuis la crise du covid, les demandes de financement avaient légèrement diminué du fait des confinements successifs. Toutefois depuis le début de cette année 2021 on note une reprise à la hausse des demandes de prêt.
Cependant il faut bien noter que les banques ne suivent pas cette hausse de régime. En banque on observe un ralentissement total suite à une réorganisation depuis le déconfinement. C’est une période très compliquée pour les banquiers : retard cumulé depuis la période du confinement et télétravail. Les dossiers de prêt se sont accumulés pendant les confinements successifs, aujourd’hui les banques tentent de rattraper leurs retards. Le moment est également peu propice à un retour à la normale, en effet la période coïncide avec les départs en congés d’été entre 2 à 3 semaines des conseillers.
Les délais d’instruction se voient rallongés sur cette période, les banques estiment une reprise à la normale prévue en septembre 2021.
Certains types de projets ont même été repoussé à plus tard par les banques. C’est le cas du rachat de prêt qui sont des dossiers qui ne sont pas forcément traités prioritairement mais également du financement SCPI mis en standby par certaines banques puisqu’il n’y a pas de délais à respecter contrairement à un projet classique avec clause suspensive. Si vous souhaitez faire racheter votre prêt, ce n’est pas la bonne période pour faire une demande, attendez le retour en septembre !
Pour les non-résidents et expatriés, le financement se resserre un peu : avec un apport demandé parfois un peu plus important qu’à la normal compris entre 10% et 40%.
Les résidents en Afrique sont les plus touchés, de nombreuses banques ont resserrées leurs conditions pour ces localités. Celles qui sont ok, les processus sont rallongés à cause des demandes dérogatoires auprès des services d’entrée en relation.
Les solutions pour les résidents de l’Union Européenne, les USA, la Suisse et le Royaume-Uni sont toujours les plus disponibles avec des propositions intéressantes. L’apport demandé actuellement est entre 10% à 30%, avec un léger avantage pour les expatriés dont le contrat de travail est soumis au droit Français. Les solutions de financement à 100% sont toujours possible aux par cas.
Des taux d’intérêt légèrement en hausse. C’est une bonne nouvelle pour les non-résidents et les expatriés. En effet, la hausse des taux diminue la demande de crédit, et donc pousse les banques à s’intéresser à d'autres niches comme celles des non-résidents. Les taux seront toujours à des niveaux bas, propices à l’investissement immobilier.
La banque HSBC annonce sa fermeture en 2023, une solution en moins pour la clientèle expat.
On observe un durcissement des conditions de financement pour les non-résidents et les expatriés.
En effet, le HCSF (haut conseil de stabilité financière) a préconisé un taux d’endettement à 35% assurance comprise ! Aucune banque ne respecte cette préconisation, le HCSF a donc décidé de rendre cette préconisation obligatoire à partir de juillet 2021.
Par ailleurs, les calculs d’endettement avantageux comme le différentiel par exemple sont aujourd’hui moins privilégiés par les banques. C’est le retour du bon vieux calcul d’endettement classique avec d’un côté les charges, de l’autre les revenus. Si le taux des charges par rapport aux revenus est supérieur à 35% l’accord de financement est plus difficile à obtenir.
L’apport ne doit plus provenir d’une donation familiale ou au moins un faible pourcentage (10% donation 90% épargne perso)
Variable déjà importante pour les banques : l’épargne après projet. En effet les banques demandent généralement qu’une épargne de précaution soit disponible après le projet. Aujourd’hui, les banques sont de plus en plus exigeantes sur l’épargne après projet, si elle est inexistante cela peut remettre fortement en cause l’accord de prêt.
On constate également qu’il existe toujours un blocus sur les métiers touchés par la crise sanitaire : Hôtellerie, restauration, événementiel. Toutefois, une petite ouverture est observée sur le secteur de l’aviation.
Pour finir, les vendeurs sont de moins en moins patients au niveau des délais de clause suspensive ils veulent vendre rapidement, généralement à cause des répercutions de la crise sanitaire sur leurs revenus, de ce le nombre de ventes exploses beaucoup plus en 2021 comparé à la même période en 2019 et 2020.
Le marché du crédit pour non-résidents et expatriés est un pue chahuté actuellement. Cependant elles sont toujours bien existantes avec des taux et quotité toujours compétitives. Par ailleurs à la reprise en septembre, les prévisions sont plutôt positives. En effet, les banquiers sont submergés du retard cumulé (réorganisation interne pour la mise en place du télétravail, dématérialisation et digitalisation des processus etc …) et non du nombre de demandes, de ce fait leurs objectifs sont loin d’être atteints. On s'attend donc à un retour de l’appétence des banquiers pour les dossiers de prêts à partir de septembre 2021.
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